Retour sur DevFest Lille 2022

par Nicolas, Backend developer chez Agence Dn’D

Le 11 juin dernier s’est déroulée la 5e édition du DevFest Lille au Kinépolis de Lomme. L’équipe a montré son engagement RSE pendant l’événement avec la réduction des déchets et des goodies, mais toujours avec la bière locale offerte estampillée aux couleurs de l’événement. À travers cet article, notre équipe vous partage un retour sur les différentes sessions auxquelles elle a pu assister.

Pour cette keynote d’ouverture, nous avons eu le plaisir d’accueillir Nicolas Karasiewicz, éveilleur de consciences sur l’accessibilité dans le domaine du web.

Nous avons été invité à partager une expérience sociale où, dans le noir complet, nous devions attrapper la main de notre voisin, ce afin de nous sensibiliser à son handicap. Malgré cela, Nicolas Karasiewicz nous a rappelé qu’il est avant tout client avant d’être handicapé et que l’accessibilité est un outil plutôt qu’une finalité.

Définie en 2005 par Alistair Cockburn, l’architecture hexagonale (aussi appelée architecture ports-adapters) silote User-Side, Business Logic et Server-Side des applications de manière à réduire le couplage et augmenter la maintenabilité par rapport aux applications monolithiques. Les dépendances vont vers la Business Logic et les frontières applicatives sont isolées au travers de ports et d’adapters.

Nassim BOUAZABIA nous a fait ici un retour d’expérience sur la transformation back-end commerce de Norauto vers une architecture hexagonale, le tout avec un Live Coding en fin de session. Il nous a également fait part des difficultés de mise en place de ce type d’architecture, à savoir :

• la courbe d’apprentissage : bien que permettant une bonne isolation des couches, la mise en place d’une architecture hexagonale n’est pas intuitive en comparaison à une architecture dite classique;
• le projet volumineux
• l’organisation de l’application layer
• le lazy loading

Alexandra White, anciennement développeuse devenue par la suite technical writer chez Google, nous a fait part ici de ses expériences afin d’améliorer la documentation au quotidien. Ses recommandations étant de la rendre claire, concise et compréhensible par quiconque.

Au-delà de l’aspect du partage de connaissance, écrire de la documentation peut vous permettre à terme d’apprendre mais également de mieux transmettre, voir d’enseigner, et de gagner en efficience, ainsi qu’en compréhension. Alexandra a également noté l’importance de demander du feedback.

Julien Lengrand-Lambert, developer advocate chez Adyen, nous a fait un point de situation sur le changement climatique, qu’il préfère appeler « dérèglement météorologique chaotique aléatoire » et nous a partagé sa démarche personnelle afin de réduire son impact, le tout sans nous culpabiliser. Même en étant conscient de la réalité (grosses société, inertie politique,…), il nous a montré qu’il étant possible d’agir localement, en utilisant entre autre, le principe des 5R (Refuser, Réduire, Réutiliser, Recycler et Composter), les deux premiers étant les plus importants, ainsi que certains outils permettant de calculer son impact.

Il a également fait le parallèle entre le changement climatique et son impact non négligeable sur l’IT : la terre tournant plus vite, cela affecte les GPS par exemple (C.F. https://gitlab.com/gpsd/gpsd/-/issues/144).

L’important n’est pas de passer du déni au désespoir : il y a plein d’actions intermédiaires afin de changer les choses et agir pour le futur dès maintenant.

Un quickie très intéressant présenté par Daniel Garnier-Moiroux, éloquent professeur et développeur chez VMWare, sur le triangle pédagogique (Jean Houssaye).

Dans son talk, il nous explique que son approche d’enseignement s’effectue en 4 étapes, qu’il applique aussi bien à ses élèves qu’à ses mentees :

• Une explication sans aller jusqu’au cours magistral
• La pratique en montrant un cas d’exemple
• L’exercice par un cas simple
• L’élargissement du spectre progressif

Christophe Furmaniak nous a parlé de la stratégie de déploiement Kubernetes dans un environnement GitOps chez Decathlon en nous partageant les standards mis en place dans les équipes tech. 

Même sans considérer leurs standards comme une “Silver bullet”, il est revenu sur les différentes stratégies adoptées notamment sur la persistance de credentials (avec Hashicorp Vault), le scaling des réplicats (ou il est préférable de définir un nombre de réplicas min et max), de l’organisation des repository et de la stratégie de synchronisation qui en découle par rapport au cycle de vie applicatif (description K8s, infra et applicatif séparés, dépôt par cluster, séparation par branche et par répertoire), ainsi que les stratégies de rollback.

Julien Wittouck nous a présenté comment Kiabi a simplifié la migration applicative dans leur contexte de migration en assemblant des modules Terraform pour GCP avec Gitlab. Le but ici étant de faciliter les échanges entre le monde des Devs et celui des Ops en orchestrant la création des environnements de développement et de test, démo live à l’appui.

Florence Chabanois de Scaleway nous a fait un retour sur le déclic et sa remise en question en tant que recruteuse qui en a suivi. 

Elle est revenue sur la conduite de changement effectuée afin d’ajouter plus de diversité dans les équipes au travers de la mise en place d’OKR personnels (parité dans le process de recrutement, recrutement de profils junior et senior…), de la revue du processus de recrutement, de la mise en place d’un code de conduite et du respect de la loi (sexisme, égalité des salaires…).

Enfin, elle a fait écho à la difficulté pour certaines petites filles à se faire une place dans le sport, notamment du football : les filles sont généralement isolées intentionnellement par les garçons et de fait ne renouvellent pas l’expérience. Une action qui peut les marquer et les bloquer dans les métiers souvent qualifiés à tort comme “métiers masculins”. 

Rappelons ici que c’est Ada Lovelace qui a réalisé le premier programme informatique et que sans la contribution de Margaret Hamilton, l’atterrissage de la mission Apollo 11 aurait été plus brutal.

De nouveau, l’édition 2022 était très riche et diversifiée en termes de contenu, l’occasion également de revoir des personnes et de pouvoir échanger de nouveau dans cette ère post-COVID19. 

L’édition 2023 se profile déjà à l’horizon avec peut-être une deuxième journée de conférences.

Contactez-nous ! Nous nous ferons un plaisir d’échanger avec vous !